Le gouvernement mauritanien qui a élaboré et approuvé de façon unilatérale ce projet de loi a déclaré publiquement sa conformité avec l’esprit de la Constitution.
La nouvelle mouture, certes permet aux porteurs de projets de création d’associations qu’ils n’auront plus besoin d’un récépissé officiel pour exercer leurs activités.
Cette étape est un pré requis important à l’accès au régime déclaratif est une évolution positive que nous félicitons, parce qu’elle répond à une forte attente et une veille doléance de la société civile.
D’Autant plus, qu’elle respecte mieux désormais, l’esprit de l’article 10 de la Constitution de 1991 censé garantir aux citoyens la liberté d’expression, d’association et de mouvement.
Mais, la contradiction de ce projet de loi réside dans le fait que, l’impact de cette avancée a été fortement limité voir totalement contourné par les nombreuses restrictions.
Lesquelles constituent des barrières pratiquement infranchissables et ne cadrent pas avec la réalité d’une société civile basée sur le volontariat au service d’une population, dont le taux de pauvreté, de chômage et de l’ignorance figure parmi les plus élevés D’Afrique
En outre, pratiquement tous les articles de cette loi ou presque comportent des menaces ou des arguments qui motivent la dissolution des Associations
Ce qui rend davantage plus claire la contradiction évoquée un peu plus haut, avec l’esprit de l’article 10 de la constitution, et marque un recul notoire sur les acquis de la liberté d’association.
Ce qui implique, que ce projet de loi servira plus à contrôler la société civile et restreindre les libertés acquises, d’où la nécessité de le reprendre, en vue d’une reformulation plus équilibrée
Rehausser le niveau de la liberté devrait être l’objectif de cette loi, en plus de celui de la réorganisation, le contraire ne fera que consolider le despotisme et la centralisation, dont nous avons déjà les indicateurs les plus élevés de la sous région.
Connaissant très bien notre système politique, nous n’irons pas jusqu’à lui demander de nouvelles consultations inclusives, sur ce projet de loi, qui nous concerne prioritairement, mais souhaitons la révision au moins de cette copie.
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